George Baylouni

Si l’on n’y prenait garde, le travail du peintre Georges Baylouni pourrait se comparer à celui de l’archéologue qui exhume patiemment, avec sa brosse et son pinceau, les vestiges de civilisations perdues, tessons, fragments, tablettes sumériennes, akkadiennes, parcelles de fresques ou de mosaïques, tentant de leur donner sens et d’établir la chronologie de 8000 ans d’histoire. […] L’artiste est à la fois celui qui invente et celui qui enfouit, celui qui efface et celui qui découvre, celui qui écrit et celui qui recouvre. Celui qui chiffre et celui qui déchiffre. Il est celui qui voit. Celui qui crée, par ajouts, par suppressions. Sans relâche. Sereinement. Avec une technique parfaitement maîtrisée de la matière picturale, apprise à l’Ecole d’Alep la Blanche, l’une des plus vieilles villes du monde, fière de son art, riche de spiritualités multiples aujourd’hui sous les bombes, demain renaissante.