Bram van Velde (1895-1981)

Initié très tôt de manière non traditionnelle à la peinture, Bram (Abraham Gerardus) Van Velde travaille jeune dans une entreprise de peinture de décoration. Bien qu’il découvre la peinture ancienne au musée d’art néerlandais Mauritshuis, c’est en se rendant à Munich en 1922 qu’il rencontre les artistes de l’expressionnisme et s’oriente vers une carrière artistique tournée vers la peinture moderne. Van Velde découvre aussi les œuvres de Picasso et Matisse à Paris, qui influencent grandement son art. Il commence en 1924 une série de “natures mortes à la fenêtre” dans un style emprunté au cubisme, puis abandonne petit à petit une vision réaliste, figurative, pour se tourner vers un travail plus libre, plus abstrait.

C’est par un geste quasi automatique, de plus en plus ample, que Bram Van Velde s’abandonne à un “pinceau qui dessine”. Les formes, peu à peu, se décomposent, se dérobent sous l’œil du spectateur, sans profondeur ni relief, derrière un voile de matière et de couleur. Des tons rompus et particuliers, qui donne une étrange lueur à ses œuvres et ne laisse apparaitre aucune image de la réalité.

Sa rencontre avec Jacques Putman, avec lequel il se lie d’amitié, l’amène en 1954 à s’intéresser à la lithographie. Putman devient son mécène et éditeur.

Peintre solitaire, marqué par un climat de guerre, son art reste longtemps inconnu, jusqu’à la fin de sa vie où il reçoit une grande reconnaissance et influence de nombreux artistes de l’expressionnisme abstrait.